De l´influence des passions



À partir de la formule stoïcienne d´Épictète qui définit la liberté comme sagesse de s´en tenir à ce qui dépend de soi et en continuité avec la distinction de rousseau, entre l´amour de soi, source d´authenticité et d´indépendance, et l´amour-propre, pur reflet de l´opinion des autres, Mme de Staël examine l´effet funeste des passions sur le bonheur : leur pouvoir de destruction de l´autonomie et de l´identité du sujet. Elle analyse les passions positives, mais surtout celles destructrices : l´amour de la gloire, la vanité, le jeu, l´avarice, l´ivresse, la vengeance, l´esprit de parti et l´inconscience face à la menace du malheur.