État secret, état clandestin: essai sur la transparence démocratique

État secret, état clandestin: essai sur la transparence démocratique
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Nous semblons vivre à une époque où tout finit par se savoir depuis qu´en 2013 un employé de l´agence de renseignement technique des États-Unis, Edward Snowden, révéla un authentique "secret d´État" : la collecte par les États-Unis de dizaines de millions de communications échangées dans le monde. Depuis lors en tous domaines des documents secrets ont été l´objet de fuites, laissant croire que la notion de secret d´État n´existe plus. L´État aujourd´hui serait-il désormais un État transparent, dépouillé de ses mystères ? Sébastien-Yves Laurent, dans cet ouvrage profondément original, déjoue les leurres. Dès ses commencements, l´État eut des raisons que la raison commune ignorait : la Raison d´État autorisait des agissements diplomatiques, policiers ou militaires dont le secret était la garantie du succès. Vint le libéralisme politique au XVIII? siècle, porteur des droits de l´individu et des ferments de la démocratie grâce à la publicité, ici étudiée dans trois pays : Angleterre, États-Unis et France. Le secret fut néanmoins reconnu comme nécessaire au fonctionnement de l´État, mais institutionnalisé en services, budgets, voire commissions parlementaires d´enquête. L´État secret, légalisé, était né. Vint au tournant de notre siècle le néo-libéralisme qui, doutant de l´efficacité du public face au privé, imposa l´idéologie de la transparence de l´action publique. Alors, le secret démocratique fut mis en cause et se créa dans l´ombre un État clandestin, acteur de liquidations physiques, déstabilisations dans l´univers numérique, emprisonnements extra-légaux. La démocratie en est fragilisée durablement. C´est pourtant notre monde.