Les années insulaires

Les années insulaires
Paris, au début des années 1970 : les pavillons de Baltard sont détruits, l´ancien ventre de Paris devient un immense chantier, le visage de la capitale change. Des hommes résolument hostiles à cette défiguration urbaine s´insurgent et fondent une association, "Les Insulaires". Parmi eux, un peintre, Kerros, lui aussi attaché à la forme immémoriale de Paris. Mais, à la différence des autres membres des Insulaires, il connaît bien celui que les protestataires appellent le "prince des modernes", Georges Pompidou, décidé à faire entrer le pays et sa capitale dans la civilisation future, celle de la voiture et de la vitesse. Kerros voit le président à l´Elysée et en Bretagne, dans son atelier parisien également, il lui demande de poser, l´écoute évoquer ses projets et son dessein moderniste, observe l´usure du pouvoir et bientôt les effets de la maladie. Il brosse le portrait d´un homme et d´un régime, d´une ville en pleine métamorphose, d´un palais - l´Elysée rénové par Agam et Paulin - et d´un quartier - celui des Halles et de Beaubourg -, d´une utopie sur le point de se briser...