Les Guerrillères

Les Guerrillères
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« Ce livre ne porte en sous-titre ni roman ni poème. Il est peut-être une épopée. L´épopée de toutes les femmes. La plus subtilement “ convaincante ” qui ait jamais été écrite, mais sans enflure, sans pompe, sans discours. Au contraire, toute en traits courts et incisifs. On retrouve ici, avec plaisir, la Monique Wittig de L´Opoponax, qui captait le monde de l´enfance d´un œil juste et frais et avec une naïveté pointue.
Les guérillères sont d´abord des petites filles, et la première approche que l´on peut en avoir est plutôt rassurante, bien qu´il y ait déjà quelque chose de vaguement inquiétant ou de bizarrement agressif dans leurs jeux… Les guérillères ne savent que parler, que dire. “ Elles disent que... ” sera l´ouverture, insistante, persévérante, de tous les morceaux qui composent le récit. Curieuse écriture itérative, qui nous place en face de cette réalité neuve dans l´histoire de la narration romanesque : l´usage de la troisième personne du féminin pluriel comme sujet collectif du livre – oui, le règne du féminin pluriel.
Ainsi organisées, les guérillères montrent vite leur vrai visage : celui de guérilleros femelles, belliqueuses, menaçantes, joyeusement “ offensives ”. Elles se mettent à ressembler, avec leur fusil sur l´épaule, aux combattantes du Vietnam ou aux femmes chinoises, avançant en rangs serrés…
Aucun doute sur le sens de leur combat. Il s´agit d´abord de reprendre le monde aux hommes, en renversant les termes du discours séculaire qu’ils ont institué.
Le première chose qu´il leur a fallu faire a été de changer les mots. Monique Wittig a su faire cela pour elles. L´écriture de son livre est en effet, si neuve et si inventive dans la simplicité que tout mouvement de la plume y est inséparable d´un pur mouvement du cœur, de l´imagination et de la mémoire.
C´est ce bonheur, cette métamorphose des formes qui en définitive, change les petites filles en guérillères. Surprises du langage ! »